Si on manifeste pour la justice sociale, je m'étonne que les manifestants se moquent royalement de l'injustice sociale générée par leur mouvement.
En effet, si leur action de grève est juste, il n'en n'est pas de même de l'impact de cette action. Il y a aujourd'hui des gens qui "peuvent" faire grève et d'autres pas ; des gens qui "peuvent" s'arrêter de bosser -au prix de leur salaire- et d'autres qui seront mis au chomâge, faute d'activité : l'un a le choix, pas l'autre.
Le problème aujourd'hui de la grève, c'est qu'elle part d'un sentiment individuel mais qu'elle a un impact collectif : plus le collectif est gêné, plus le sentiment individuel est rassuré.
Qui peut croire à une défense de la justice sociale, alors que cette même défense est une attaque aux libertés de l'être humain ? "C'est le seul moyen pour se faire entendre" mais ça devient "la meilleure défense, c'est l'attaque".
Sauf que ces attaques ont des conséquences désastreuses. Parce que bloquer l'activité de la France, c'est pas défendre les intérêts des français, et que ça n'a même rien à voir.
La grève est un droit individuel, mais elle est un non-droit pour la collectivité. C'est ça la justice sociale ?
Merci quelqu'un !
Alors merci aussi de faire passer le blog, pour qu'il en ait plus qui "tombent dessus".
Ce qui est dommage avec la grève, c'est qu'en effet, elle part d'un sentiment individuel et met dans la m*rde même les gens qui, par exemple, seraient pour (ou pas contre) la réforme.
D'un autre côté, les syndicats n'ont, pour s'exprimer, que ce moyen de communication. C'est du moins l'impression que ça donne. Alors forcément, ça grève souvent. J'ai entendu dire qu'à la SNCF, il y a toujours un préavis de grève en cours, de façon à ce qu'une grève soit faisable instantanément, sans avoir à passer par le préavis de 3j, normalement destiné à tuer dans l'oeuf un conflit. Si ça c'est du dialogue, je m'appelle Nelson.
Autant je suis "pour" la grève qui permet de débloquer des situations individuelles d'entreprises par exemple, autant la grève où tout est mélangé me semble préjudiciable car elle pénalise plus qu'elle ne défend réellement.
quand on pense aux bonnes raisons des grèves d'antan (congés payés !) je suis perplexe sur le défendable "droit" de grève aujourd'hui !
Bonjour,
J'aime bien votre façon de penser et d'écrire, c'est souvent très vrai et exprimé en peu de phrases. Si seulement certains pouvaient tomber dessus!
Bonne continuation, je continuerai de vous lire ;-)