americaine

[en attente de confirmation des résultats officiels]

eûh... quoi ? nan ! sans blague ? la vache ! fouyouyouille... Trump est quasiment élu 45e Président des États Unis d'Amérique ! 

Les sondages montraient Hillary Clinton : les sondages me font (de plus en plus) marrer ! Les médias n'ont pas pris au sérieux ce magnat virulent mais les américains ont pensé autrement... Les américains sont hyper patriotiques, fiers de leur pays et prêts à tout pour le défendre, je dirais qu'ils ont voté "ma Patrie d'abord" quitte à ce que ça fasse mal...

J'en reviens pas. Mais peut-être que le temps des arrangements et de la pensée sociale moralisatrice des bien-pensants a fait son temps... Les américains ne font pas dans la demi-mesure, ils sont souvent précurseurs et ils sont capables de "faire avec" plutôt que de s'insurger. Ils sont fiers de leur pays,  et le revendiquent. Jusqu'à le voter. 

Pfououou... tu parles d'une baffe !

8h40 : Hillary Clinton vient de téléphoner à Donald Trump, elle reconnait sa défaite.

9h05 : son discours est terminé. J'ai entendu la foule scander "USA" ("IOU S EiLLE") c'est impressionnant : t'imagines les français scander "FRANCE" ?
Il m'est apparu apaisé et rassembleur, volontaire et positif, rien à voir du tout avec le bulldozer de la campagne, c'est surprenant.

Je vais me répéter mais... pfououou... ça résume bien ce que je pense, ça se bouscule un peu dans mes neurones... 

Quand un dirigeant d'entreprise (aux US) a décidé de diminuer son salaire et de payer ses salariés tous à ce même salaire, je me suis dit "il a raison de penser que si sa société gagne de l'argent c'est grâce à tous les employés, c'est une jolie reconnaissance équitable, pourquoi pas ?"

Bin parce que !! Parce que dans le temps : reconnaissance peut-être, mais équitable, pas vraiment ! Tout le monde n'est pas super content et p'têt même que ça va aller au tribunal : ça confirme que si on ne doit pas jouer avec la nourriture, on ne doit pas non plus jouer avec l'argent du travail.  (source)

Ça m'a fait réfléchir un peu : si je suis convaincue depuis longtemps que "pareil pour tout le monde" c'est ingérable et improductif, son erreur (s'il en est, et apparemment il en est) c'est d'être entré dans le champ du "travail = salaire" et d'avoir labouré le terrain !! Il aurait mieux fait d'opter pour une bonne prime, quitte à ce que ça discute un peu : l'avantage du ponctuel c'est que ça dure pas ;-)

Comme quoi faut bien réfléchir avant de vouloir faire plaisir en distribuant à tout va : si le point de départ est rose bonbon, la piste peut s'avérer très noire et être finalement impraticable pour tout le monde : ça sent le retour de bâton !

Et voilà, l'affaire Diallo-DSK, c'est fini. On peut tourner ça dans tous les sens, ajouter des "mais" ou envisager des "si", cette affaire américaine est close, au pénal.

Et les mots importants sont "américaine" et "pénal".... "américaine" parce que les procédures judiciaires y sont différentes des nôtres (sur la forme), et "pénal" parce qu'il reste encore le "civil"... on verra si un arrangement se fait...

Vous, je ne sais pas, mais moi, j'ai comme un sentiment d'inachevé, de non-abouti, de tronqué. C'est comme s'il y avait eu un "non-lieu" sans procès. C'est pas le "non-lieu" qui me gêne, parce que cohérent avec les incertitudes du procureur ; C'est le "sans procès" : il manque quelque chose... ce quelque chose qui fait que le procureur américain a pris sa décision, en connaissance de cause.

Si la gauche française s'enorgueuillit de cette libération, elle n'a pas de quoi être fière : cette affaire a bel et bien démontré que l'argent était synonyme de pouvoir, même en justice. Alors Mesdames et Messieurs les socialistes, que l'on ne vous entende jamais dénoncer, ni une "justice à deux vitesses", ni le pouvoir de l'argent... parce que vous avez le culot de dire, devant les caméras, que vous en êtes bien contents : tromperies... encore et encore ;-)

Quels que soient les tenants et les aboutissants, c'est difficile, pour nous français, d'intégrer un déroulement judiciaire américain. Tout ce dont on est sûr... c'est que c'est pas fini...

Quoi que...

Nous y voilà, la note américaine est dégradée. et par un organisme américain en plus ! (Culot ou suicide ?)

On en pense ce qu'on veut (bien ou pas bien) n'empêche que c'est comme ça : un système de notation qui a des conséquences mondiales. (Bon, surtout quand ça touche les américains qui sont dans la panade !)

Il faut que des décisions soient prises rapidement et pas en mettant en place des "commissions qui vont s'occuper de regarder comment..."

Par exemple le fichier national des allocataires sociaux : ENFIN !!!
Et qu'on ne me parle pas de "flicage" : l'état a le devoir de faire ses comptes : il distribue de l'argent, je ne vois pas ce qu'il y a d'immoral à ce qu'il ait un fichier récapitulatif de ses bénéficiaires.

Bref, je crois surtout que si l'Etat a besoin de réellement prendre des décisions rapides (même si elles sont super mal vues), il doit aussi s'attaquer à son propre fonctionnement.

Au boulot ! et tout de suite ! Mais pas pour demain, pour aujourd'hui !