Surfacturation privée dans le public ?
En voilà une drôle d'histoire : de la surfacturation liée à l'activité libérale exercée au sein... des hôpitaux publics !? ( Lire la Source)
Je pensais que si l'on voulait être opéré par un ponte, il valait mieux aller dans le privé. Mais les chirurgiens ont donc le droit d'exercer une activité libérale au sein de l'hôpital public ? c'est fou ça ! En dehors d'arranger certains patients et certains chirurgiens (les uns bien opérés, les autres bien payés) la comptabilité de l'hôpital se fait comment au juste ?
Apparemment la Sécu n'intervient pas (remboursement de base) mais le dépassement d'honoraires est bien réel : pour les seuls assurés ? pour les mutuelles ? Bref, ça remet en question la logique de l'hôpital public "les mêmes soins pour tous"... Je rigole doucement quand j'entends critiquer une "médecine à deux vitesses" : oui mais avec un seul dérailleur, que personne ne critique !
En dehors d'un intérêt financier pour les chirurgiens (activité libérale, pas de problème) y'a forcément un intérêt pour les hôpitaux publics mais lequel ? La bonne réputation ? Le chirurgien notoire ? Mais la seule "renommée" ne suffit pas à couvrir des frais de fonctionnement... mais ça suffit peut-être pour augmenter le nombre des actes et donc tout ce qui découle de ce nombre ?
J'irai donc plus loin en me posant une question simple, n'est-ce pas un "abus de biens sociaux" ? Les conditions semblent réunies : acte d'usage (avec appropriation de matériels publcs), acte contraire à l'intérêt social (les bénéficiaires sont privés) et acte effectué dans un but personnel (gagner de la tune !)
J'exagère bien sûr ! On parle seulement de dépassement d'honoraires : ils sont affichés, donc le patient les assume ou pas : c'est comme quand on va chez Mac Do' pendant que d'autres vont au Fouquet's ;-)
Finalement, je me demande si c'est pas seulement "avoir le choix" qui dérange le public...