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humour

Journal de confinement : histoire d 'en rire

Publié le par Pipiou

(merci MD :)

JOUR 1

Mercredi 18 mars. Premier jour à quatre à la maison. Journée ensoleillée, les enfants ont pu profiter du jardin. Pas encore de nouvelles de la maîtresse, j’imagine qu’il faut le temps de s’organiser. Ce midi, apéritif en famille, jeux l’après-midi ; Mathilde avait fait un gâteau au chocolat pour le goûter. Petit air de vacances !

JOUR 2

Jeudi 19 mars. Première tonte de l’année ! J’adore l’odeur de l’herbe coupée. Les arbres sont en bourgeons, les tulipes sortent de terre, les premiers jours de printemps sont toujours agréables !
Foot avec les enfants qui ont fini par se disputer, comme toujours. La vie s’organise tranquillement.

JOUR 3

Vendredi 20 mars. Les premiers devoirs sont tombés pour Mathis : révisions sur les divisions. Surtout rester calme...
Léa fait des dessins pour papa et maman. Trop mignon.

JOUR 5

Dimanche 22 mars. Le jardin est au carré, on dirait Versailles ! Comme quoi il y a toujours du bon à prendre ! Mathilde a les mains dans la farine la moitié du temps : gare aux kilos en trop !
Léa a épuisé la moitié du stock de pages blanches, c’est moche pour la planète.
Côté divisions, on rame...

JOUR 7

Mercredi 25 mars. Si Mathis me demande encore une fois ce qu’est un dividende, je lui fais manger son cahier !
Léa a enfoncé toutes les pointes de feutres et chouine à longueur de journée.
Mathilde s’est lancée dans la confection d’un gâteau roumain à la purée de marrons et aux pruneaux. Est-ce vraiment une bonne idée ? Le temps commence à sembler long.

JOUR 10

Samedi 28 mars. Je crois que mon fils est con, j’ai abandonné la division. On a une semaine de retard sur le travail envoyé par la maîtresse. J’ai vomi le gâteau aux marrons.

JOUR 11

Dimanche 29 mars. La caisse à outil est nickel, j’ai rangé mes clefs plates par ordre de grandeur, les marteaux par ordre croissant de poids. J’ai trié tout ce qui pouvait se trier dans la maison : clous, vis, boutons, punaises (par couleurs), slips.. Je commence à voir flou.

JOUR 14

Mercredi 1er avril. On continue sur le passé simple. La décence m’oblige à me taire. ..

JOUR 15
Je rédige une lettre à l’attention du pape pour faire canoniser la maîtresse de mon fils. J’ai envie d’écouter Céline Dion en passant l’aspirateur dans le garage. Je crois que ça va pas le faire.

JOUR 16

Vendredi 3 avril. « Les enfants prenâmes le goûter sur la terrasse ». Bon c’est fois-ci c’est clair, Mathis n’aura pas non plus le prix Nobel de littérature... J’ai envie d’épouser sa maîtresse...je crois que je commence à délirer...
Léa regarde la télé H 24.
Mathilde a commencé une pièce montée à cinq étages. Je le sens pas trop. J’ai déjà pris cinq kilos...

JOUR 17

Samedi 4 avril. Je crois que j’ai chopé un Gilles de la Tourette avec ce putain de passé simple de merde !
La pièce montée s’est cassé la gueule.
J’ai des hallucinations, les dessins de ma fille me parlent !

JOUR 18

Dimanche 5 avril. Pour la première fois de ma vie, j’ai prié Dieu...

JOUR 19

J’ai bouffé la page du livre de conjugaison. Problème réglé...

JOUR 20

Passé la journée à chercher le chien, on l’a perdu !

JOUR 21

Merde, c’est vrai, on n’a pas de chien ! J’attaque ma cinquième bière de la journée.
Léa ressemble à un lapin qui aurait attrapé la Myxomatose.

JOUR 30

36 mars. Je suis sûr d’avoir vu passer la maîtresse de Mathis dans la pâture derrière chez nous : elle promenait son Bescherelle en laisse.
Je vais reprendre un ricard …

JOUR 31

J’ai les dents qui grattent, je transpire des yeux. Je me rends compte que mon slip est à l’envers. Comme je le porte au-dessus mon pyjama, j’ai l’air encore plus con.

JOUR 32

An 3020 après ma belle-mère. Plus de farine dans les magasins, Mathilde est prostrée sur une chaise dans la cuisine, elle fait la conversation au four.
Mathis essaye de diviser le passé simple. Léa bave devant la télévision. Les stocks de Ricard sont épuisés. Au secours...

JOUR 40

37 avril 2028. Oh putain on a remonté le temps ! Il se passe des trucs bizarres... Il y a une dame dans ma cuisine qui pleure en regardant le four, je ne sais pas du tout qui c’est. Et cette petite assise dans le coin qui regarde en ricanant, elle me file je jetons. De toute façon je ne sais plus comment je m’appelle. Je ne sais même plus pourquoi j’écris. C’est la fin...

JOUR 50

Il s’est passé quelque chose. Il y a des gens partout, on entend « c’est fini ! », « C’est fini ! », « Plus de confinement ! ». Je ne sais pas ce qu’il se passe. Je sors pour voir. Je m’y reprends à trois fois avant de savoir enfin passer la baie vitrée. Je respire à pleins poumons. Je tombe dans les pommes. Direction les urgences.

JOUR 60

Vendredi 15 mai. Reprise du travail depuis une semaine. Mathilde, Mathis et Léa vont bien. La vie a repris son cours normal, si ce n’est que j’ai du cholestérol, du diabète, des troubles de la personnalité (mon double ne parle qu’au passé simple et cherche à diviser tout ce qu’il peut, c’est un peu pénible...) Mais bon nous en sommes sortis vivants ! Rendez-vous demain chez la psy, 15h30...

 source↗

Perso je n'écoute plus les infos (je les passe en revue vite fait) et je ne prends QUE ce qui me fait rire  

 

 

Pour rire : philosophie à problème ?

Publié le par Pipiou

Peut-on rire de tout ?  vous avez 2h ;)

Bien sûr que oui, physiquement. Il suffit de dire à ses zygomatiques de fonctionner dans le bon sens et hop, on rigole ! C'est en gros hein ? j'ai fait une simplification médicale au maximum, pour rire.)

Mais je suis convaincue que moralement, NON, on ne peut pas rire de tout. En tout cas pas au quotidien, pas systématiquement, et encore moins en prenant l'excuse "c'est pour rire". Parce que à force, ça fait pas rire : Hanouna en fait une démonstration... catastrophique !

Les émissions cinglantes "pour rire" se multiplient et faussent la donne. Sous le prétexte de s'amuser entre potes sur un plateau-télé, on balance au grand public des images, des mots et des comportements qui me semblent de plus en plus dangereux. Perso j'ai beau savoir que c'est "pour rire" mon rire a des limites, parfois même il fait demi tour... parce que si je ris volontiers à l'humour, au jeu de mot bien trouvé, à l'interprétation bien arrangée, je ris beaucoup moins au dénigrement sous une pseudo ironie sarcastique.

L'humour ça se travaille, faire du live sur un plateau-télé c'est pas faire de l'humour, et être entre potes ne justifie pas de faire n'importe quoi, soit-disant pour rire.

"Faut prendre ça au 12e degré" : sûrement pas. Pas quand les insultes fusent, pas quand les gestes sont déplacés, pas quand la moquerie est légion... CELA DIT, on a le choix de ne pas regarder ;)  Et si les participants acceptent de passer pour des cons ou pour des minables, c'est leur problème !

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