[extrait de ma rubrique "Paroles de blogueuse..."]
Etre ou ne pas être... blogueur ?
Parce qu’il est tentant d’avoir son blog, tant pour avoir l’impression d’avoir créé quelque chose que pour avoir l’impression d’être le maître à bord, on tente ! Sauf que la maitrise… faut voir !
Sur la forme, on s’amuse à créer comme on aime, youpi ! Sauf qu’à force de me balader un peu partout, le délire perso n’a parfois aucun sens : c’est pas construit, c’est pas organisé, c’est pas harmonieux et c’est pas joli ! Mais c’est pas grave, vous savez pourquoi ? Parce que c’est de la création et dans la création, c’est le créateur qui a raison. (on est mal barré ;-)
Sur le fond, on raconte ce dont on a envie de parler, ce qui nous touche, ce sur quoi on a un avis, un sujet que l’on connait par cœur, etc.
D’où la question subsidiaire : qu’est-ce qui fait que le blog est vivant ?
C’est parce qu’il se remplit, s’enrichissant de son fil conducteur : l’auteur ?
Ou bien c’est parce qu’il y a plein de commentaires sur les intérêts suscités ?
"That is the question !"
Surtout que la maitrise de la création en question est relative, parce qu’elle est contrainte, et encore plus depuis l’apparition des spams et des spammeurs (l’un dépendant de l’autre) (et vice-versa !) En effet, en tant que maître de conférence, on suit les commentaires pour les valider en quelque sorte : on est fier et content d’avoir été lu, c’est le jeu. Sauf que le jeu a des règles qu’on n’accepte pas toujours : des commentaires dont on n’a pas envie, des commentaires incompréhensibles, et des spams incompréhensibles dont on n’a pas envie !
Alors on s’interroge sur les moyens de parer ces intrusions, le mot de passe devient utile mais il ferme les portes ! En fait, si on profite de la liberté d’expression, on n’aime pas toujours la liberté d’expression… des autres ! Et si l’on met des barrières à la liberté des autres pour qu’on puisse la contrôler, est-ce encore une liberté ?
A mon avis oui, parce que c’est une liberté individuelle, et c’est là toute la nuance : on veut être lu, alors on ouvre une porte bloguistique, libre à nous de plus ou moins la refermer… Parce qu’un blog est une image de son auteur, et comme toute image, elle a des droits : ne pas respecter ces droits sous le prétexte de l’anonymat ne sert qu’à une seule chose : emmerder le monde ! (et y’a des pros !)
Alors à « être ou ne pas être blogueur » je répondrai simplement que « ça dépend de l’investissement personnel », tant sur le fond et la forme du blog, que sur la gestion du blog et de ses intervenants. Et là, il vaut mieux… être… pour que le blog soit vivant !