Je trouve que le titre de l'émission n'a jamais été aussi pertinent que pour l'émission d'hier soir ! D'un côté paroles et paroles... (Dalida), de l'autre côté des actes, quiquennat oblige.
Des paroles : j'ai été très déçue de France 2 qui a pris presque une heure à revenir, une fois encore, sur les ratés de Sarko, juste pour l'entendre dire qu'il avait fait des erreurs. Il en a fait et évidemment il le sait. Peut-être que c'était nécessaire pour les français ? Si les journaleux attendaient un "français, je vous suplie de me pardonner", c'est oublier qu'en face c'était... un Président !
J'ai été étonnée de la longueur des questions des journalistes, à grand coups de répétitions inutiles (et hop, on re-re-revient sur le passé) : que de temps de perdu ! Langlet et ses courbes... je trouve qu'il s'est gentiment fait renvoyer dans ses pénates avec ses graphiques statiques : Sarko était sur le ring pendant que d'autres traçaient les lignes, alors l'instant T...
Des actes : le débat avec Fabius : je m'attendais à une démonstration de connaissances économiques : complètement raté ! Fabius faisait des phrases trèèèès longues, ponctuées de piques sans intérêt, et hop on re-re-re-revient sur le passé ! Avec tous les problèmes qu'il y a aujourd'hui "le Président des riches" et le "bilan-boulet" c'est ça les questions intéressantes de la gauche ? Mais où est passé Mr Fabius ?? Pire que tout : à la fin, Pujadas lui laisse l'occasion de traiter vite fait un sujet... et Fabius au lieu de sauter sur l'occasion dit "je ne sais pas, qu'est-ce qui vous intéresse" ? Il était shooté ou quoi ??? Voilà une jolie démonstration... d'incapacité à faire face à la réalité !
Et Sarkozy de bouillir, tant sur les retours en arrière que sur la lenteur globale de l'émission qui n'avançait pas, en passant par l'immobilisme de Fabius : Sarko était prêt à la bataille... il a surtout dû s'expliquer... sur sa présence dans cette bataille : super passionnant, merci France 2 d'être aussi peu tournée vers le futur !
Y'a pas à dire : le service public a du mal à vivre avec son temps, il vit à l'imparfait ;-)