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dette

Dettes publiques : remboursez !

Publié le par Pipiou

L'Espagne est en colère. Enfin non. Je reprends : les Espagnols sont en colère. Et ça se comprend.

Après quelques trente années d'ouverture et de rattrapage économique où la croissance menait l'Espagne dans le grand monde, amenant avec elle tout un tas de meilleures conditions (travail, logement, etc.)  l'Espagne souffre aujourd'hui, non pas de son grand train, mais de son manque de rigueur... des finances publiques. (Ca vous rappelle rien ?)

Le problème n'est pas la dette en elle-même (tout le monde peut vivre à crédit) mais les propirétaires de cette dette, c'est à dire ceux qui ont prêté à l'Espagne, et qui ne sont pas sûrs aujourd'hui... d'être un jour remboursés : les investisseurs. Ils veulent donc des garanties, sinon une assurance que l'Espagne fait le nécessaire pour réduire cette dette : les plans de rigueur.

Vous prêtez 1000 euros à quelqu'un dans le besoin, pour l'aider à payer ses factures. 6 mois plus tard, il n'a pas payé ses factures, il est parti une semaine en vacances pour changer d'air, il a 50 euros mensuel pour son mobile et il est abonné à Canal+ alors il est désolé mais il ne peut pas vous rembourser parce que l'essence a augmenté et comme il doit aller travailler, bin ça grève son budget. Vous faites quoi ? Vous lui re-prêtez 1000 euros ou vous lui dites "tu te fous de moi ?"

L'Espagne doit faire ce qu'elle a à faire pour rembourser... de la même manière que la France aura à le faire : c'est une certitude parce que la France aussi a des prêts en cours.  Alors dans pas longtemps, il va falloir choisir : soit on se dit "ok Hollande, moi je veux tout et je veux tout pour mes enfants, le reste, j'm'en fous" soit on se dit "ok Sarko, je me résigne à une période difficile parce que je veux que la France redevienne libre".

Dans les deux cas, c'est les investisseurs qui décideront de la suite... reste à savoir si on prend le pari de les ignorer ou si on se décide à les rembourser... 

 

Au menu : rien de bon !

Publié le par Pipiou

Les agences de notation : leurs droits et devoirs pour le meilleur conseil et le meilleur impact sur... les marchés financiers ou sur les états ? Honnêtement, je ne sais plus, et là, j'ai du mal à suivre parce que je n'y comprend plus rien ! Encore un bras de fer en perspective...

Restons simples et disons le clairement : le monde est dans la merde ! Sauf qu'aujourd'hui le monde, c'est les Etats Unis d'Amérique, l'Europe et l'Asie, qui ont perdu l'équilibre, et les pays émergents, qui s'équilibrent ! Avant, c'était simple, les US dirigeaient tout ça et on s'en accomodait. Mais les temps ont changé, les dirigeants ne dirigent plus et le profit, avant synonyme de puissance, est maintenant synonyme de Pouvoirs, avec un P majuscule au début et un s à la fin !

J'ai appris que "les conseilleurs ne sont pas les prêteurs" : et bin ça marche aussi à l'échelle mondiale ! Les agences de notation estiment que... et hop, les prêts à 3% passent à 6% ! Mais au niveau des pays concernés et des sommes colossales en jeu, comment un impact pareil est-il possible ? Si le principe est logique (je suis pour le "fallait réfléchir avant") il n'est plus applicable parce qu'on parle... en milliards d'euros ! Et que c'est des euros !!

C'est bien gentil de dire que "c'est pas bien", mais c'est pas constructif parce que les pays n'ont pas d'autre solution que de s'endetter davantage puisque le prêt augmente. Les agences de notation et les marchés ne laissent plus le temps aux politiques 1/ de faire des plantations 2/ de récolter les fruits de leurs plantations. C'est sûr qu'à ce tarif là... vaut mieux arracher les plants ;-)

Et j'avoue qu'avec Moody's (parce que c'est eux en ce moment), on est obligé de courir au désastre... si on ne s'oppose pas à ces pratiques. Qui va se lancer dans la bataille du STOP ? Qui va accepter de jouer le vilain petit canard ? Qui... va seulement prendre le risque de manifester son "y'en a marre, c'est plus tenable" ? L'opposition ? Mais c'est normal, elle n'est pas à la tête de l'état donc elle ne prend aucun risque !

Quelqu'un a forcément une idée de tout ce que cela augure... à mon avis, rien de bon...

Stagner ou couler ?

Publié le par Pipiou

Les dettes publiques... malheureusement, c'est pas une mode, c'est un fait. Qui nous concerne. Parce que nous sommes le public (!) qui la subissons.

Je me suis amusée à trouver quelques chiffres d'aujourd'hui (source La Tribune) :

Dette américaine : 14 000 milliards de dollars
Dette Allemande : 2079 milliards d'euros
Dette Italienne : 1843 milliards d'euros
Dette Française : 1646 milliards d'euros
Derrière, l'Espagne, les Pays-Bas, la Belgique et la Grèce.

Sauf que :
L'Italie est le seul autre pays (zone euro, avec la Grèce) dont la dette dépasse 100% du Produit Intérieur Brut (119%).
La dette de la Belgique (crise politique) représente 96,8% du PIB.
Suivent le Portugal (93%), l'Allemagne (83,2%) et la France (81,7%).

Le PIB, c'est le Produit Intérieur Brut = en gros, c'est le revenu provenant de la production interne...
Evidemment, manger plus que ce qu'on récolte... bin c'est carrément pas bon !

Seuls 2 pays ne sont pas dans le rouge : la Suède a réussit à atteindre l'équilibre (0%) et l'Estonie enregistre un très léger excédent public (0,1%) : 2 pays seulement... mais ça prouve que c'est possible !

Moi je dis "haro sur les dépenses publiques", même si on doit stagner 2 ou 3 ans.
Perso, je préfère stagner que couler, pas vous ?

 

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