Douter est devenu un des fondements journalistiques. (avant c'était réservé à Colombo ou à Monk ;) Initialement pour la recherche de la vérité, aujourd'hui le doute n'est plus un constat déclencheur de recherches, il est un fait, déclencheur d'accusations.
Le pataquès autour de Polnareff qui a annulé ses concerts en est un bel exemple... "Il ne serait pas malade", "il était au bar", "il a réglé une note élevée" : que d'arguments débiles ! Polnareff dans un palace ? c'est pas nouveau ! il est adepte de la vie à l'hôtel, chic de préférence, et a vécu plus de deux ans au Royal Monceau où, la nuit, le bar lui servait de studio d'enregistrement vocal. [fait avéré]. Alors pinailler sur le mot "bar" et sur la "note" qui va avec, c'est pitoyable. (Patrick Cohen dans C à vous, 13/12/2016)
Pas malade ? L'hôpital a déclaré "embolie pulmonaire". Mais évidemment on ne croit pas les médecins parce que la veille au soir il était au bar. Je vais te dire un truc : j'ai fait une embolie pulmonaire moi aussi. J'ai vu plusieurs médecins qui n'ont rien trouvé. Des anti-inflammatoires aux crèmes chauffantes (!) rien n'y faisait, super fatiguée, et une nuit j'ai fini aux urgences, service réa. Alors que tous ceux qui jugent étrange une embolie pulmonaire la ferment ! Parce que la veille j'avais travaillé, et j'avais sûrement souri ou ri avec des collègues.
Quand on sait que le producteur n'a pas assuré la tournée (c'est pas une obligation) on comprend mieux qu'il ait envoyé un huissier et pas un médecin pour constater... Idem pour le deal "la tournée contre un nouvel album" sauf que Polnareff n'a pas sorti de nouvel album. J'aurais pensé les producteurs autrement rompus aux aléas de stars médiatiques, et donc a fortiori sacrément plus vigilants !
C'est bizarre comme les médias, sous le prétexte de douter, s'arrangent avec ce qui est bien ou mal, quitte à se tromper de sujet ! Chez eux le doute n'est pas un art et il est utilisé à tort et à travers, quitte à devenir maladif...