presidentielle

Le moins qu'on puisse dire c'est que Hollande aura marqué son quinquennat : il a dévalorisé la fonction présidentielle et hier il a annoncé qu'il ne se représenterait pas en 2017. (ouf !)

Hier à la télé [voir vidéo], tenue et visage super graves, j'ai tout de suite dit "il y va pas".
Puis à l'écouter j'ai dit "ah bin si il y va".
"c'est bizarre, il fait son propre hommage ou quoi ?"
"ah remarque s'il dit ça, c'est qu'il va pas y aller"
"quoi que là, peut-être que..."
Et finalement il n'y va pas. 
Et ça résume bien son quinquennat : l'art de tourner en rond ! 

Il a listé tout le bien et le positif de sa politique : je pense que si ça avait été si bien que ça il ne serait pas tombé à 3% dans les sondages... Ses sempiternelles hésitations à la place des décisions, c'est juste saoulant, on dirait même que ça fait vomir dans les rangs ;)

Pour moi la courbe du chômage n'est pas inversée = il ne pouvait pas se représenter, point.
Et encore moins au fur et à mesure d'un gouvernement qui ne gouverne plus grand chose, sinon sa comm...  et des parutions journalistiques qui défient toutes les lois de "garantie suprême" (nationales et internationales) de la part d'un président.

Bon bin ça c'est fait : hop là !  Mais dire "j'y vais pas" aussi tristement, ça manque vraiment de panache. dans la défaite.

Ca y est ! je crois que je viens de comprendre les stratégies socialistes ! C'est un peu tordu mais ça peut marcher pour les présidentielles :

pour se faire élire, c'est fastoche : des promesses, mais ça c'est pour tout le monde pareil.

Début de mandat : y aller dououououcement, voire ne rien faire.

Mi-mandat : faire le contraire de ce qu'on a promis et mentir, mais pas comme pour les promesses : là on ment pour gagner du temps.

3/4 de mandat : on anticipe sur la fin de mandat et on sort les idées (pour dans un an) qui vont faire plaisir : elles vont, évidemment, faire oublier tout le reste  ;-)

Exemple avec Vallaud-Belkacem : après nous avoir fait croire au retour de l'enseignement civique (extraits dudit enseignement : "Billy Eliott fait de la danse, il a des caractéristiques féminines. Laurence Parisot ou Angela Merkel sont citées pour avoir des rôles masculins et de pouvoir." (c'est du civisme ça ?) (source)  

maintenant c'est retour aux fondamentaux... pour 2016/2017 : tiens donc !

Hé : c'est pas une bonne stratégie ça ? d'autant que ça peut tout à fait être efficace !

PS : Macron se dit socialiste mais j'ai l'impression qu'ils ne sont pas tous d'accord sur la signification du mot socialiste... A moins que Macron ait été mis là pour jouer les trublions : il le joue vach'ment bien 

Qui dit élection présidentielle dit débat, tf1 et france2 se partageant le décor nullissime de "stade de foot" et les candidats

Le plus : un vrai débat dans la forme : échanges de paroles écoutées en silence, paroles de temps en temps coupées, ironie, raillerie, traits d'humour, chacun a eu le temps de s'exprimer.

Le moins : un débat tronqué parce que le "bilan de Sarkozy" était le seul axe de bataille de Hollande et du coup, on a perdu du temps a ré-ré-ré-entendre des constats de part et d'autre, au lieu d'entendre des objectifs et des moyens.

Un débat néanmoins sérieux et intéressant où Hollande s'est montré un peu plus autoritaire (voire agressif) et un peu plus sûr de lui (voire arrogant), et où Sarkozy s'est montré un peu plus calme (voire trop) et un peu plus concrêt (voire pas assez !). Evidemment tous les sujets n'ont pas été abordés, dommage.

Mais le seul problème du jour étant la dette publique, je ne sais toujours pas comment et où Hollande fait des économies publiques. Vouloir aider les français c'est bien, mais pour aider les français, il faut d'abord sauver la France, et sans faire d'économies, je ne vois pas comment.

Leurs conclusions respectives résument, pour moi, parfaitement le débat ! Hollande "moi Président" et Sarkozy "la France". Dans les deux cas, ce sont deux virages inconfortables... mais la gestion et les objectifs de Sarkozy me semblent davantage capables de maintenir la France collée à la route d'une Europe... en construction.

Nous y sommes : il n'en reste que deux. Je n'ai pas été vraiment "surprise", j'ai été plutôt étonnée du Hollande 28,63% et du Sarkozy 27,08% avec près de 80% de participation !

Entre les sondages qui annonçaient un écart de 5 à 7 points, et un taux d'absention de 30%, y'aurait comme des erreurs de calcul non ? Cela dit, oui, ça revient au même  ;-)

Quant aux explications médiatico-polotiques, c'est un peu vaseux, mais ça se comprend, c'est pas facile de reconnaître qu'on a tort ! "La gauche est regroupée" ha bon ? Autant de candidats de gauche, j'appelle pas ça un regroupement, et au second tour, ils ne vont pas se regrouper, ils vont s'allier contre Sarkozy, c'est pas pareil ! Les Verts devraient avoir honte : peu importe le résultat de Joly, ils se sont mis d'accord avec la gauche sur un nombre de siège au Parlement, si c'est ça être écologiste, super bof !

Franchement, une différence de 1,55% entre les deux candidats c'est un bel affront pour Hollande, qui se croyait super populaire. Le "rejet" de Sarkozy n'est pas si flagrant, pour l'instant. Parce que vient le temps des négociations et des accords, des deux côtés... et aussi du côté des marchés : la bourse a déjà baissé... Oups, la morosité économique montre déjà le bout de son nez...

Mais Hollande va s'opposer à ces marchés, contrer les puissances économiques et sauver la France ! Hein ? Quoi ? C'est déjà l'heure de se réveiller ?