paix

Aujourd'hui c'est une journée d'anniversaire spéciale : outre celle du Débarquement, avec un grand D, en 1944 (oui oui, c'est un temps qui a bien existé !) c'est une journée historiquement "mondiale", tant contre la guerre que pour la paix.

Vu d'aujourd'hui, les énormités de ce Débarquement sont à peine croyables : tactiques, pertes, batailles, stratégies, engagements, ruses, efforts et volontés, tout est monstrueux, décuplé par une espèce d'énergie du nombre... pour sauver la France : c'est dingue !

(J'ai vu le film-documentaire "Sacrifice" hier soir : si je peux comprendre qu'en couleurs c'est plus vivant et plus accrocheur (pour les jeunes générations ?) je trouve que "en couleurs" ça ne colle pas à l'Histoire. Je referme la parenthèse.

Sauf qu'aujourd'hui, si les pays s'accordent sur les festivités communes, elles sont un petit peu... polluées, par des diplomaties qui restent politiques, où chacun fait semblant... De p'tites phrases en façons de faire déplacées de part et d'autres, 24h de sérénité, c'est trop demander ? Probablement oui, parce que la vie continue, quoi qu'il arrive.

Aujourd'hui un français sur deux touche des allocs de la CAF, les intermittents du spectacle font la grève, la justice fait du social et Valérie Trierweiler tweete : la vie continue !

Pas facile d'être en paix dans un monde en guerre, pas facile d'aller bien quand ça va mal autour.

C'est toute la complexité de l'être humain à l'échelle de l'humanité : être soi et assumer ses positions, tout en sachant pertinemment que ces positions ne seront pas forcément comprises, et seront donc source d'incompréhension, voire de conflit.

Mais qui a raison, qui a tort ? Faut-il seulement se poser la question ? Là est tout le problème : être rationnel, c'est pas une évidence immuable, c'est subjectif et variable. Et quand le rationnel a pour fondement le "bien" en général, la notion de "bien" est encore différente selon chacun.

Difficile de s'y retrouver, difficile de comprendre et encore plus difficile d'accepter ce que l'on ne comprend pas : l'acceptation (à défaut de la compréhension) serait un pas vers la sérénité, grâce à la page tournée... 

Je trouve que le livre du monde n'est guère épais...