Primaires, 3ème : dommage !
C'est curieux, quand j'ai éteint la télé après ce dernier débat, j'ai pensé "rien" ! Je veux dire par là qu'il ne m'a ni étonnée, ni déçue, ni enthousiasmée, ni rassurée : rien !
Je trouve ça vraiment dommage d'avoir appelé ces émissions "débat", la façon dont elles se déroulent n'est pas du tout un "débat" mais permet aux candidats d'exprimer leur opinion : ce n'est même pas un "échange" puisqu'aucun n'a vraiment de droit de réponse, temps de parole oblige.
Chacun s'est exprimé mais j'ai eu un sentiment de répétitions et de déjà dit que chacun martelait, avec rien de nouveau, ni sur le fond, ni sur la forme. Ils vont tout reprendre, tout changer, plus ou moins en profondeur... oui mais comment ils vont faire ? On ne sait toujours pas, le départage ne s'est pas fait : s'ils ont globalement les mêmes objectifs, les moyens pour y arriver sont des esquisses de calculs (2 milliards par ci, 3 millions par là) et... tout est "prioritaire" ou "fondamental"... Seuls Valls et Baylet n'ont pas oublié la dette publique.
Quant à y découvir le prochain président, bin perso, je ne l'ai pas vu. Aucun ne m'a transportée dans un élan de capacités et d'objectifs : tout défaire pour tout refaire, c'est du temps de perdu. (Je dis "aucun" parce que Valls parait trop jeune dans le paysage politique).
Pour moi, le "on est une grande famille" n'a pas servi les candidats : ils sont tous d'accord (on va dire ça) certes, mais à vouloir éviter la discorde intrinsèque, ils ont rendu leurs discours très conventionnels, et donc, très plats. Personne n'a eu le culot de monter au créneau, ils se sont offusqués de questions les opposant, ils se sont tendus la main mutuellement : au lieu de démontrer leur personnalité et leurs capacités, ils ont démontré qu'ils étaient socialistes avant-tout.
Dommage !