j'ai regardé François Hollande qui a passé la soirée d'hier à la télé, avec les français. ou l'inverse ? nan, pas l'inverse, en tout cas pas pour moi : il est bien passé à la télé, mais pas avec les français.

Si à quelques moments je me suis dit "ha bin quand même, il était temps !" parce qu'il a su faire passer un sentiment d'honnêteté, globalement je l'ai pas trouvé plus concret ni convaincant que ça. Et il m'a semblé qu'il s'énervait un peu rapidement.

Bilan de mi-mandat, questions d'aujourd'hui, questions pour demain : trois parties plutôt judicieuses mais où j'ai l'impression d'avoir entendu toujours la même chose : "le pays était dans un sale état quand je suis arrivé", "j'ai fait les réformes", "toutes les réformes sont lancées", "on va y arriver"...

Aux questions des quatre élus (lol), qui démontraient que les réformes textes plus ou moins en cours d'application fonctionnent à peine (quand ils sont applicables !)  j'ai trouvé qu'il avait davantage répondu, globalement, aux français : "on a mis en place, j'ai décidé que" : c'est peut-être normal de répondre ainsi (il vient pour parler aux français) mais du coup on n'a pas eu de réponses sur le global mais systématique "ça ne fonctionne pas".

J'ai bien aimé la mise en évidence que "la France" n'était pas "Paris", que les départements avaient des spécificités et des besoins différents, que les syndicats décidaient à la place de, et que si on quitte la France c'est PAS pour la représenter... je trouve que ça résume bien les œillères de nos politiques !

Finalement quand je le regarde et que je l'écoute, je n'ai pas l'impression d'un Président avec une majuscule : il n'en impose pas, tout simplement. Il est très bon dialogueur mais ça ne suffit pas pour me convaincre, ni pour me faire croire que...

Et, même si je comprends le raisonnement, à la question "aujourd'hui" on ne répond pas "dans 10 ans" ! Ou alors fallait le faire dès le départ : il était peut-être là le cap...

Pas facile d'être... ce qu'on représente ! Si les politiques commencent à comprendre qu'ils ne peuvent plus faire n'importe quoi n'importe comment, les syndicats feraient bien de se regarder dans une glace !

Et vlan : le président de la CGT se fait choper par le Canard : 130.000 euros de travaux dans une location, à deux pas du Château de Vincennes (faut bien se loger quelque part ma pôv'dame !)

CGT : y'a pas le mot "Travail" quelque part là-dedans ? Ça lui évoque rien à Lepaon ? sueur, fierté, huile de coude (éventuellement partagée) ? ha bin non : tout ça c'est payé par... les militants ! (source)

Je veux bien qu'on défende à hue et à dia la pauvreté des salariés face au riche patronat, mais qu'on fasse ce qu'on critique, c'est un peu bizarre...

j'ai vu ce matin une info (je me suis même étonnée qu'elle ne soit pas "à la une") et quand j'ai lu l'article je me suis demandée si c'était "une info" ou "une réflexion" (du verbe réfléchir, pas du verbe être désagréable ;-)

Manuel Valls et sa déclaration de patrimoine porte à bavardages : il a déclaré être propriétaire de 2 apparts : un 88 m² à Evry, et un 44 m² à Paris 11ème, ok.
Il ne possède qu’1 seule part de la SCI Homère, celle qui détient l’appartement du 11ème, ok.

Les 99 autres parts appartiennent à sa femme. Ha ! et donc ? J'ai failli penser "tiens donc" mais non :  ils sont mariés sous le régime de la séparation de biens,  donc juridiquement ça n'appartient pas à Monsieur mais à Madame.

La SCI Homère en question possède aussi le studio dans lequel le couple Valls vit (ou devrait vivre ?) mais aussi des lots de copropriété, valorisés entre 1,6 et 2 millions d’euros. Ha. Ha ?

Et là la question dans l'article n'est plus "à qui ça appartient ?" mais devient : "qui a réellement payé, comment, et quand ?"  (J'espère qu'ils ont gardé les tickets de caisse !)
(source)

Comme quoi "l'info" est très relative : si c'est juste pour chercher des noises : est-ce encore une véritable info ? et est-elle pertinente ? bien sûr qu'on peut tout imaginer... j'ai l'impression qu'aujourd'hui l'imaginaire (un peu pourri) devient un vrai métier... pour faire de l'effet. Perso je préfère les faits.