j'ai le sentiment que notre société, aujourd'hui, se résume à cette une de journal : "Nice : un enfant de 8 ans entendu pour « apologie d’acte de terrorisme » dans son école"  (source)

La voix du Nord qui parle de Nice (lol), un gros titre pour un gamin de 8 ans, accusé de quatre mots qu'il ne comprend même pas, le tout dans son école : je trouve que ça fait un bel embrouillamini de contradictions ! (deux baffes et au lit, ça m'aurait semblé plus simple mais bon...)

Les médias sautent sur tout ce qui bouge et pointent du doigt ce qui ne bouge pas... pour faire bouger : pas étonnant qu'on soit fatigué ! On focalise (du verbe zoomer), on dénonce à tort et à travers (du coup ça fait de la pub au lieu de faire la leçon), on pose des questions (mais on sait pas quoi faire des réponses) : ça part dans tous les coins en même temps et en plus ça rebondit !

Forcément on n'y comprend plus rien parce que tous les trois jours la France a une nouvelle priorité ! Perso je résumerai la seule priorité qui me paraisse intéressante à : arrêter de vouloir tout savoir et laisser les gens bosser...

Pas d'bol : aujourd'hui c'est "juste" le contraire  ;-)

y'a des fois je me dis qu'on nous prend vrèèèèèèment (en français c'est "vraiment") pour des cons : François est remonté dans les sondages ! c'est dingue ! 

Je veux pas être rabat-joie mais y'a rien d'hallucinant là-dedans : la France a été bouleversée et l'émotion... ça fait faire n'importe quoi    Plus sérieusement, il a fait le job, c'est évident, et plutôt bien. Enfin quand je dis "il"... il n'était pas tout seul non plus, hein ?

Parallèlement à ça, c'est bizarre que les hautes sphères prônent d'un seul coup la nécessaire et utile liberté d'expression... Pas sûre que Hollande la trouvait si utile et nécessaire du temps du scooter ! ou Taubira du temps où elle retrouvait la banane... Ca sent de part et d'autres, et à tous les niveaux, un fieffé opportunisme...

Perso je lisais Hara-Kiri, j'ai pas continué avec Charlie Hebdo. Je le trouvais un peu trop "violent" pour moi, ça me faisait pas vraiment rire :  j'étais pas Charlie et, pardon,  je ne le suis pas devenue. Si j'aime que les choses soient dites et discutées, j'aime aussi le respect d'autrui. (aïe, pas sur la tête !)

Mais... évidemment qu'il faut défendre ses valeurs, je suis d'accord. Sauf que l'hebdo ne faisait pas partie des miennes (j'ai le droit de dire ça ?) et je trouve qu'on mélange tout : ça devient un prétexte au lieu d'être une raison...

Et on doit évidemment faire comme et être de l'avis de tout le monde sinon c'est pas bien... j'aime pas la pensée unique, c'est dangereux, on le sait depuis environ 75 ans.

Pire quand je lis :
Rappelant que «le peuple français a su répondre à l'agression dont il était la cible par une mobilisation républicaine sans précédent», le chef de l’état a mis au pied du mur les partenaires sociaux : «Je sais que vous veillerez dans les décisions que vous aurez à prendre dans les prochains jours, prochaines semaines, prochains mois, à être vous aussi à la hauteur de ce qui s'est produit dans notre pays.» (source)
c'est quoi le rapport ??
je trouve ça un peu moyen.

Alors les sursauts historiques, je veux bien, mais n'oublions pas pourquoi les français ont sursauté : faudrait pas confondre causes et conséquences...

Suite à l'incendie des locaux de Charlie Hebdo en 2011, Charb, à qui on demandait s'il n'avait pas peur des menaces, a répondu :

"j'ai plus de chance de me faire renverser par une voiture, un vélib' dans Paris que de me faire assassiner par un musulman intégriste parce qu'en France y'en a très peu." 

La chance n'a rien à voir là-dedans

La preuve

par 12