Lu (un peu) : La montagne magique
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Thomas Mann, Fayard, 773 pages "Un jeune homme, Hans Castorp, se rend de Hambourg, sa ville natale, à Davos, en Suisse, pour passer trois semaines auprès de son cousin en traitement dans un sanatorium. Pris dans l'engrenage étrange de la vie des "gens de là-haut" et subissant l'atmosphère envoûtante du sanatorium, Hans y séjournera sept ans, jusqu'au jour où la Grande Guerre, l'exorcisant, va le précipiter sur les champs de bataille." |
Dernièrement conseillé (coucou Alice) j'avais hâte de m'y plonger. Mais dès le départ j'ai tiqué : c'est très détaillé et les phrases sont longues, trèès longues !
Par exemple :
Hans Castorp — tel est le nom du jeune homme — se trouvait seul, avec sa sacoche en peau de crocodile, un cadeau de son oncle et tuteur, le consul Tienappel — pour le désigner lui aussi dès à présent par son nom — avec son manteau d’hiver qui se balançait à une patère et avec son plaid roulé, dans un petit compartiment capitonné de gris ; il était assis près de la portière baissée, et comme l’après-midi se faisait de plus en plus frais, il avait, en enfant gâté et douillet qu’il était, relevé le col de son pardessus d’été doublé de soie, de coupe ample et moderne.
Argh !
J'ai avancé (parce que faut pas déconner je voulais aller plus loin que la page 1 ) mais de plus en plus péniblement, l'impression de lire l'aventure de Hans tout en lisant son voyage intérieur et le questionnement qui va avec ! Mais au bout de 180 pages je me suis dit "faut que j'arrête, je lis à contrecœur" et j'aime pas lire à contrecœur.
Comme si le menu détail m’empêchait d'imaginer, ce qui rend ma lecture presque "contrainte", c'est curieux non ?
Peut-être que je continuerai, mais par palier, parce que l'histoire est attachante. D'ailleurs j'hésite : l'histoire de Hans ou Hans qui raconte l'histoire ? Dans les deux cas certes une montagne, mais que j'ai un peu de mal à trouver magique...