• Je croyais que la force des reportages des journaux télé était de montrer la vérité, sources vérifiées à l'appui. Que nenni, aujourd'hui les sources ne sont plus vérifiées, les images sont quand même diffusées, et les commentaires sont au conditionnel.

    Ca m'a frappé hier : diffusion d'images de guerre (Libye) au caméraman qui s'effondre pour ne plus bouger : la caméra tombée filme la mort (non vérifiée) en direct. Commentaire "on ne connait pas la date de ces images et on ne peut pas vérifier leur authenticité". Au choc des images, le poids des mots m'a fait bondir : mais alors pourquoi ils les diffusent ? Ca sert à quoi de montrer des images si graves (à l'heure du repas bien sûr) sans en rien savoir ?

    Ca sert à rien pour les puristes mais... ça fait de l'audimat et/ou "ça fait le buzz" ! C'est ça la communication d'aujourd'hui : tout est "publié", le principal étant d'être vu, on ne vérifie que si la question est posée.

    On appelle nos gouvernants des menteurs, mais n'est-on pas les premiers à vouloir croire n'importe quoi ? Publicité, Internet, journaux, People, commerçants, entreprises, banques et j'en passe : tout le monde ment ! Le problème c'est qu'on ne s'en rend même plus compte : on n'a pas le temps de douter ou de réfléchir, trop occupé à aller de plus en plus vite.

    Le "cogito ergo sum" (je pense donc je suis) a laissé la place au "credo ergo sum" (je crois donc je suis) parce qu'aujourd'hui, peu importe la vérité d'une image ou d'un mot : l'essentiel est son impact, et c'est bien dans ce monde... que nous croissons ! (disait le corbeau)

     


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  • C'est sûr que ces dernières élections n'ont pas intéressé les français, à voir le taux de participation de 46% (ou 54% d'absention !) : ça veut dire que plus de la moitié des habitants votants n'a pas été voter.

    Malgré cela, le tapage médiatique fait des bonds : il ne parle pas de l'abstention mais... uniquement de ce que les résultats annoncent pour la présidentielle ! Et les personnalités politiques, on dirait des marionnettes en train de se débattre dans une grande lessiveuse : chacun parle de lui comme du messie et de l'autre comme du diable : "je vais faire ci, je vais rétablir ça et je vais supprimer ça" etc. Mais si tout était aussi simple, quelqu'un l'aurait déjà fait, non ?

    Alors oui, les français ont éjecté ces cantonales et oui, ça veut dire quelque chose. Ca veut dire que les français en ont soupé de la politique et qu'ils n'y croient plus : mais qui est suffisamment honnête pour prendre en compte les votes nuls et les votes blancs ? Bin personne ! Pas même les medias, qui préfèrent jouer le rôle de détonateur : elle est où l'objectivité ???

    J'aime bien mon pays pour la liberté qu'il m'offre et son bien vivre au quotidien, mais quand je vois tant de petitesses et d'égoïsmes dont le seul but est d'écraser l'autre, de la part de ceux qui sont censés diriger le pays et l'aiguiller au sein du monde... ça me fout les choquottes !

    PS : éjections, ça commence pas par un d ?

     


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  • A l'heure de la mondialisation, tout a une répercussion percutante ou une incidence incidieuse, un effet papillon désormais incontournable, partout dans le monde.

    Les troubles du continent africain nous démontrent les interactions politiques et économiques, ô combien mélées... plus ou moins ouvertement : de la décision d'intervention à l'intervention réelle, tout est compliqué, litigieux et dangereux. Il faut à la fois prendre une position de défenseur, bien vue des droits de l'homme, et une position d'attaquant, mal vue des belligérants.

    Que ce soit les contrats d'affaires, les accords internationaux, les ressources partagées, les aides (pseudo ?) bénévoles, les soutiens économiques, tout est lié à tout et chaque décision étatique impacte l'ordre mondial (et accessoirement la tune qu'on se mettre dans la fouille en passant ;-)

    Je me dis que c'est pour cela que, face aux rebellions actuelles, il y a autant d'hésitations mondiales, autant de "j'y vais mais j'y suis pas" : l'effet papillon... c'est beau que dans le jardin !

     


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  • Les japonais subissent aujourd'hui une réalité naturelle, encore difficile à imaginer tant les images sont incroyables : voir l'avant / après (sur la page qui s'ouvre : bouger la souris de droite à gauche)

    Que ce soit les hommes, les habitations, les cultures, les commerces, les infrastructures, les transports, c'est toute la vie japonaise qui endure ces modifications dévastatrices. Si je n'ai pas de mots pour en parler, moi la française bien à l'abri, je suis aussi ébahie par les attitudes ô combien rationnelles de ces âmes qui ont TOUT perdu, sauf la leur.

    Pendant que nos journalistes cherchent l'image la plus ignoble pour nous faire pleurer (cadavre dans les décombres), pendant qu'ils cherchent à nous effrayer au maximum (risques nucléaires), les japonais semblent tellement... assumer tout ça, presque sereinement : pas de démonstrations de tristesse infinie ou de désolation sans fin : ils vivent l'événement, point.

    Peut-être que les infos sont "relatives" au sein du pays et qu'elles ne relaient pas la dramatique vérité aux habitants, mais j'ai l'impression que la philosophie japonaise de la vie est à l'épreuve de tout, y compris de l'anéantissement. En tout cas, c'est l'image qu'ils donnent à nos caméras : volontarisme presque incongru du calme... APRES la tempête. C'est là toute la démonstration de ce dont les japonais sont capables : une rationalité à l'extrème (orient, probablement).

     


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