• Si on manifeste pour la justice sociale, je m'étonne que les manifestants se moquent royalement de l'injustice sociale générée par leur mouvement.
    En effet, si leur action de grève est juste, il n'en n'est pas de même de l'impact de cette action. Il y a aujourd'hui des gens qui "peuvent" faire grève et d'autres pas ; des gens qui "peuvent" s'arrêter de bosser -au prix de leur salaire- et d'autres qui seront mis au chomâge, faute d'activité : l'un a le choix, pas l'autre.

    Le problème aujourd'hui de la grève, c'est qu'elle part d'un sentiment individuel mais qu'elle a un impact collectif : plus le collectif est gêné, plus le sentiment individuel est rassuré.
    Qui peut croire à une défense de la justice sociale, alors que cette même défense est une attaque aux libertés de l'être humain ? "C'est le seul moyen pour se faire entendre" mais ça devient "la meilleure défense, c'est l'attaque".

    Sauf que ces attaques ont des conséquences désastreuses. Parce que bloquer l'activité de la France, c'est pas défendre les intérêts des français, et que ça n'a même rien à voir.
    La grève est un droit individuel, mais elle est un non-droit pour la collectivité. C'est ça la justice sociale ?


    6 commentaires
  • Partir en retraite... Combien de fois j'ai entendu "la retraite, ah bin non, pas pour moi", "me parle pas de la retraite", mais j'ai dû réver... Parce que la retraite c'est être vieux. et on veut pas être vieux. Mais du coup, reculer l'âge du départ, c'est pas aussi être vieux plus tard ?

    Notre système par répartition fait que l'on travaille pour la génération d'avant : les jeunes cotisent pour les anciens. Ca veut dire en gros que nous, on cotise pour nos parents, que les lycéens cotiseront pour nous, et ainsi de suite. On en dira ce qu'on voudra, c'est le système par répartition qui veut ça : répartition entre les générations.

    Alors c'est le système qui n'est plus approprié ? Mais changer le système, en France, c'est possible ?

    Le monde a complètement changé en à peine 20 ans, les gouvernements n'ont pas suivi le rythme et donc nous, encore moins. Du coup, les changements sont plus contraignants, parce qu'ils doivent, sinon s'adapter, rattrapper le retard présent et anticiper le futur.

    Alors on fait quoi ? on fait l'autruche ? mais y'a pas de sable autour de nous : y'a une France plutôt confortable où il fait bon vivre. Et au titre de la "justice sociale" on refuse d'aménager ce confort pour les suivants ? Eûh... C'est pas de l'égoïsme ça ?

    Un président raisonne en "pays", cerné par une évolution mondiale rapide et changeante, dans laquelle son pays doit rester puissant et autonome ;
    Un gouvernement raisonne en "état", à la gestion complexe dans le temps, parce que cernée par un immobilisme pseudo social ;
    Un français raisonne en "individu", gavé de confort dont il ne se rend même plus compte, et prêt à un effort... seulement si ça peut lui rapporter, à lui.

    Alors c'est sûr, on n'est pas prêt de l'entendre le dialogue !


    2 commentaires
  • C'est l'histoire d'une sortie d'école, où tout le monde ne va pas chercher son bambin... le slogan : (la voiture) "la meilleure pour la vraie vie". Si ça c'est pas de la provoc !

    Dans une société où il faut avoir des enfants pour être reconnu, où l'enfant est le maître mot de la construction familiale (quand on n'a pas d'enfants, on n'est pas une famille), voilà qu'une pub pour une voiture (déjà symbole de liberté) ose mettre en avant... le bonheur de la vie sans enfant en la qualifiant de "vraie vie". Fallait oser !

    Parce que ça met deux mondes face à face : les parents et les couples, qui ont pourtant un point commun : le choix. Sauf qu'ils n'ont pas fait le même. Il est là le détail qui tue : choisir d'avoir une voiture ou choisir d'avoir un enfant, dans les deux cas, c'est un choix. Aux conséquences différentes, mais ça reste un choix.
    Alors évidemment pour la Clio, Renault fait le choix de la voiture bien sûr !

    Quant à la "vraie vie" représentée par ce couple sans enfant, c'est aussi un choix de représentation imagée fait par Renault. Sauf que par les temps qui courent, c'est un choix... qui déroute !

    La pub parfois, j'aime bien !


    2 commentaires
  • Je cite le Larousse : "réseau social = site Web sur lequel des internautes échangent des informations personnelles (textes et images), créant ainsi une communauté d'amis virtuelle et interactive".

    Déjà, les adjectifs "virtuelle et interactive" sont au féminin et se rapportent donc à "communauté" ; ce qui est logique parce que des amis virtuels, ça s'appelle des amis imaginaires... et ça se soigne très bien !

    Du coup, appeler "amis" les membres d'un gigantesque réseau, le mot "amis" en prend un coup ! Mais admettons, c'est plus simple d'utiliser la traduction littérale de "friends" plutôt que de chercher le mot qui va bien, en français.

    Sauf que le réseau social amène des amis pour le moins asociaux qui n'ont rien d'amicaux : insultes, vol de pages, détournement d'écrits, etc. Et là, les gens sont surpris "bouh, y'a des méchants".
    Mais pas du tout : puisque les amis qu'on a sur un réseau social n'en sont pas, et que le réseau social n'a rien de social, j'vois pas où est le problème, en dehors du réseau !

    Et si on revenait à nos amis réels ? Ce sont eux notre réseau social, faudrait pas l'oublier.


    2 commentaires



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires